De Pulsion à Pulsweb

Pour ses 25 ans, cette agence de communication traditionnelle ouvre une agence web afin de répondre aux attentes numériques de ses clients.

Avant de savoir qui de la publicité ou du web finira par absorber l’autre, Alain Ciocca, fondateur de l’agence lausannoise Pulsion, a choisi de prendre les devants et de créer sa propre agence digitale : Pulsweb. Indépendante et en même temps intimement liée à l’agence mère, cette dernière est aux mains de trois associés : le fondateur de Pulsion, Mehdi El Moussouli, informaticien, et Filipp Zizzari, webdesigner.
Pourquoi un tel choix après avoir sous-traité les mandats web pendant des années ? « Depuis le début des années 2000, nous proposons de la conception et du design de sites. Le développement des applications mobiles ou tablettes et du e-commerce implique désormais de pouvoir proposer des solutions sur-mesure ou du moins intégrées aux supports web de nos clients. Raison pour laquelle j’ai choisi de m’associer avec des développeurs et d’avoir tout ce savoir-faire en interne. »
Une solution win-win également pour la jeune équipe de Pulsweb (les 2 associés et 5 développeurs basés au Maroc), qui peut ainsi bénéficier de 25 ans d’expérience en publicité et marketing sur le marché romand. En effet, c’est en 1988 qu’Alain Ciocca et Claire-Lyse Gras ont créé cette agence. D’emblée, le positionnement s’est voulu global : de la stratégie à la création jusqu’à la planification média. L’heure, il est vrai, était à la belle publicité et aux médias triomphants et Pulsion a pu compter sur des clients régionaux et nationaux dont la plupart se sont montrés très fidèles (Honda, Tam-Tam, BCV, Les Bains de Lavey, La Halle aux Chaussures et Vêtements, USPI, Realstone, Galland & Cie). Un beau parcours pour une agence de « taille moyenne » (7 collaborateurs) qui, contre toute attente, continue à tenir le cap face à la multiplication de microstructures et à la présence des réseaux internationaux.

Généraliste avant tout
Raison de plus pour ne pas s’endormir sur ses lauriers ! Les temps changent et les structures doivent évoluer. Alain Ciocca en est conscient mais ne souhaite pas complètement changer de cap. « Nous voulons rester généralistes car même lorsque nos clients ont besoin de services très spécifiques, notamment sur le web, ils sont avant tout à la recherche de conseils de stratégie et de marketing. »
A l’instar de la société britannique Micky’s House qui, ouvrant une boutique sur Lausanne, à demandé à l’agence de l’aider à se faire connaître. « D’un logo à un site, nous en sommes venus à concevoir une campagne classique et une soirée d’inauguration dont les invités recevaient un carton d’invitation dynamisé par un QR code. Une opération à multiples entrées à destination de différents publics. »
Mais, à mélanger web et traditionnel, n’en perd-t-on pas sa direction artistique ? « Non, le plus difficile dans ce mélange est l’introduction de la notion de performance via le web, dans des opérations de communication que l’on n’évaluait pas précédemment. Le mélange de facturation entre tarifs horaires et honoraires est également une nouveauté. Tout ceci implique de la souplesse et de la rigueur face à des clients qui ont souvent du mal à comprendre que le mot web n’est pas synonyme de gratuité. » Et c’est justement pour éviter toute équivoque que l’agence Pulsweb a définit 5 services – Easy, Pro, Strategy, Mobile, Factory – afin que le client définisse ses besoins et n’ai pas l’impression de ne plus contrôler la situation. « Finalement, quels que soient les outils, ce qui perdure c’est la relation client. »